Le dimanche 16 juillet 1904 naissait prématurément, une petite fille que les parents nommèrent CHARLOTTE.
Après une enfance triste et solitaire, Charlotte entrait en usine pour travailler à l'âge de 14 ans.
Ses dimanches était assez tristes, hors un beau jour, sa cousine à proposé à la mère de Charlotte de permettre à sa fille, de venir passer ses dimanches chez - elle, qu'elle lui apprendrait à jouer du piano.
La maman de Charlotte ayant accepté, ce qui fut proposé, fut fait. Donc: le premier dimanche, la cousine de Charlotte ( Alice) lui enseigna le solfège, ce qui plut énormément à Charlotte, et en un après - midi, elle avait bien apprit et retenu la leçon de solfège.
Le dimanche suivant, là ça a été une autre - histoire, Alice avait décidé de réduire la leçon, et de faire, faire du ménage à Charlotte, cela a ainsi duré plusieurs dimanches, jusqu'à ce que Charlotte avoue tout à sa mère ce qui se passait, sa mère décida de ne plus laisser Charlotte aller chez sa cousine.
Vers ses 21 ans, Charlottes ses mariée, malheureusement pour elle, son mari était un homme brutal, qui n'était pas très assidu à son travail, buvait, la trompait, la brutalisait et lui faisait des enfants tous les ans.
Mal grès cette vie de malheur,Charlotte ne perdait pas son courage ni son optimisme, se disant que:(demain sera un nouveau jour et peut - être meilleur).
Un an après son mariage naissait son premier enfant que les parents nommèrent JACQUES, puis vinrent 5 autres enfants, seuls Jacques et la 4ème enfant une fille JEANNINE, vécurent, Charlotte eu la douleur de perdre ses 4 autres enfants en très bas âge.
Plus tard, après avoir divorcé et Jacques et Jeannine étant mariée, Charlotte a pu vivre pour elle - même et courageusement, acheta un piano et se remit à la musique.
Aux alentours de 1990, mon mari fit la connaissance d'un couple de 12 années plus âgés que mon mari et moi - même, ce couple était: Jacques et sa femme Yvette. Nous avons sympathisé, Yvette était complètement paralysée en chaise roulante, puis le malheur s'est à nouveau abattu sur le couple, Jacques a eu un cancer qui à la fin de sa vie s'est généralisé. Chaque jour mon mari allait faire leurs achats, puis réparait tout ce qui n'allait pas dans leur maison, les secourait à chaque appel de leur part, moi je les réconfortais par téléphone. Chaque fois que mon mari se déplaçait pour faire nos achats, Yvette demandait à mon mari de se rendre chez le libraire pour lui acheter des livres, c'est tout ce qu'elle pouvait encore faire.
Le 23 décembre 2006 Jacques décédait, mon mari continua à aller aider Yvette, puis le 24 janvier 2007, Yvette disparaissait à son tour? Donc, les enfants on vendu la maison de leurs parents et une fois vendue, ils ont du la vider, comme mon mari passe chaque jour devant la maison, un des fils de Jacques et Yvette qui se trouvait là, à demandé à mon mari s'il voulait lui acheter les livres qu'avait lu sa mère. Mon mari, sachant que la lecture est une de mes passions, les a acheté.
Parmi ces livres se trouvaient deux cahiers intimes, curieuse comme je suis, j'en ai lu le contenu, et j'ai eu la chance de pouvoir lire les cahiers intimes que Charlotte ( maman de Jacques )avait écrit, j'ai trouvé son histoire très émouvante. La semaine dernière 3 mai 2007, j'ai eu au téléphone le fils de Jacques et Yvette, au cours de la conversation, je lui ai parlé des 2 cahiers et, lui ai demandé s'il voulait les récupérer, c'est un oui très hésitant qu'il m'a répondu, donc j'en ai déduis que lui, son frère, sa soeur, les enfants et petits enfants, ne s'intéressent pas à la vie de leurs ascendants, donc je me suis permise de créer une page dans mon site en mémoire de Charlotte, je me dis qu'au travers de ce site, elle restera encore un peu parmi - nous.
Dans ses cahiers, Charlotte a composé quelques poèmes, je les ais trouvé très bien, sachant que je ne suis pas capable d'en faire autant, donc c'est ses poèmes que je veux mettre sur cette page en espérant que beaucoup de personnes pourront les lire.
POÈME ÉCRIT LE DIMANCHE 22 AOÛT 1976.
LE BERCEAU ROSE.
On entre à pas lents près du lit.
On parle bas, bébé repose.
A l'ombre du jour qui pâlit.
Bébé dort dans son berceau rose.
Attendant qu'un bébé viendrait.
Pouvait - on rêver d'autre chose.
Et de lui d'avance on parlait.
En contemplant le berceau rose.
Le bonheur l'enfant l'apportait.
Au logis plus d'instants moroses.
Que de beaux songes l'on fait.
Auprès d'un joli berceau rose.
La première fois que j'entrais.
Dans la petite chambre bien close.
On me fit voir et j'admirais.
Le mignon petit berceau rose.
Son réveil on vient le guetter.
De l'avenir déjà l'on cause.
Trop vite il faudra le quitter.
Bébé ton petit berceau rose.
ÉCRIT LE JEUDI 28 MARS 1974.
BAPTÊME.
Depuis cinq ans c'est merveilleux
Un petit minois rose arrivait
Petites fossettes et beaux yeux bleus
Cela se passait au mois de mai
J'étais très fière et très heureuse
Un petit être à cajoler
Croyant en Dieu je suis très pieuse
A l'église je partis prier
Puis quelques semaine plus tard
Nous allions la faire baptiser
Et de suite chez - nous sans retard
On est venu bien sur se restaurer?Que de rires et que de chansons
Le champagne chantait sa romance
Et qui chanta? Ce fut tonton
Si c'est fini, ça recommence
Puis la nuit passa dans un rêve
Et le jour s'annonce bientôt
Car la cérémonie fut très brève
Avant d'aller faire dodo.
ÉCRIT LE 15 AVRIL 1967.
LE MER.
Dans la langueur du soir
A l'heure où tout repose
Bercer par la houle aux accents caressants
J'écoute les flots changeants
Tout écumant de rose
Puis viennent se briser dans le soleil couchant
J'en ai passé des nuits assise sur la grève
Rêvant à l'avenir et au prince charmant
Car de tous les temps depuis Adam et Ève
L'amour en tout bien fut toujours triomphant
Puis un peu plus tard à mon tour d'être mère
De mes doux souvenirs, de mon tendre passé
Revois de beaux bambins bien sages assis parterre
Jouant avec une pelle à faire des pâtés
Puis les années s'envolent et le temps peu à peu
S'enfuit à l'horizon, laissant des traces blanches
Nous restons là tout deux et nous sommes bien vieux
Dehors la bise vient souffler dans les branches
Heureux temps de naguère qui berça notre enfance
Bénits soient les instants et si chers à nos yeux
Tout est si merveilleux dans notre belle France
Où on laisse les rêves roses que pour les rêves bleus.
ÉCRIT LE MERCREDI 12 AOÛT 1979.
MON TÉLÉPHONE.
Je suis comblé oui croyez - moi
J'ai le téléphone depuis hier
Ou bien c'est moi, ou bien c'est toi
Et on peut dire adieu à l'hiver
Car dans la rue c'est la froidure
On est chez - soi avec un bon feu
Que nous importe la nature
On se téléphone au coin du feu
C'est appréciable le téléphone
Bien calé dans un petit coin
Et j'attend toujours qu'il ronronne
Car je l'aime et j'en prend soin
La neige est là c'est impossible
On est bloqués mais j'ai un consolateur
Mon téléphone est là docile
Un coup de fil on est plus seule
J'ai des amis ils sont sincères
Leur amitié c'est primordial
Et aujourd'hui bien plus qu'hier
De les garder c'est bien normal
Aussi je te promet " Vovonne "
De venir causer avec - toi
Mes histoires seront très bonnes
Car pour nous deux
C'est la joie
Quand à vous chère Émilienne
Votre présence m'est bien précieuse
Et cet hiver qu'à cela ne tienne
Il y aura des parlotes délicieuses
Donc fêtons ce grand jour de gloire
Et que nous allons oui célébrer
Ce sera graver dans l'histoire
Mis dans l'annuaire des PTT.
ÉCRIT LE LUNDI 28 FÉVRIER 1977.
LA PETITE FILLE.
Demain oui c'est la mi - carême
Chacun se déguise comme il veut
Un déguisement que l'on aime
Et puis chacun sera très heureux
En plus de ça c'est fantastique
Un déguisement pour chacun
Chaque personne c'est fantastique
Choisira elle - même le sien
Avec un loup bien entendu
Parmi les rires et les chansons
Je passerai bien inaperçu
Et dans l'attente nous boirons
Quand à moi je peux vous le dire
Chez - moi je n'ai pas de secret
Mais surtout n'allez pas sourire
Ou je ne vous le dirai jamais
Mon ambition est vraiment simple
En souvenir de mon jeune temps
Quand j'étais jeune et bien mince
Je veux revoir mes chers dix ans
En petite fille naturellement
Avec une coiffure modeste
Les cheveux frisants simplement
Et des noeuds avec des couettes
Avec un collant de bon ton
Et par - dessus une jupette
En dessous un superbe jupon
Me voilà habillé en fillette
Dans mes bras une superbe poupée
Au doux sourire bien enjôleur
Ce déguisement si bien trouvé
Me procura un peu de bonheur
Je garderai de ce jour là
De tous mes meilleurs souvenirs
Quelle joie d'y penser déjà
En perspective quel bel avenir.
SAMEDI 27 JANVIER 1979.
Parodie composée sur l'air de " Auprès de ma blonde "
Paroles trouvée sur la " Résidence Voltaire "
RÉSIDENCE VOLTAIRE.
( 1er couplet )
Quelle joie magnifique
Venir habiter là
Vraiment c'est féerique
Car nous sommes aux Lilas
L'avenir nous est souriant
Buvons et puis chantant
( Refrain )
C'est la résidence
Car nous sommes aux Lilas
C'est magnificence
On y restera
( 2e couplet )
Réunion amicale
Rendez - vous au salon
A l'heure c'est principal
Un instant de bon ton
Venez, venez bien vite
Nous dansons c'est un rite.
(au refrain )
(3e couplet )
Voici la mi - carême
Et puis les déguisements
On s'habille soit en reine
Ou bien en Pierrot blanc
Profitez mes amies
Bien longtemps de le vie
( au refrain )
AUGMENTATION. ( de la RATP )
( écrit le mercredi 8 août 1951 )
Depuis hier c'est fantastique
Le métro a élevé ses prix
J'ai un moyen économique
Voyager loin à prix réduit
Voyez - vous la RATP
N'est pas riche chacun le sait
Elle ne fait pas mendicité
Mais oui tous lui font un prêt
Les voyageurs
Y'a pas à dire il y a de quoi
Hélas il n'y a rien à faire
La RATP a ses droits
Donc voyez - vous en l'occurrence
Suivez de suite mon avis
Partez avant qu'est l'affluence
Et l'itinéraire le voici
Partons déjà à ST Lazare
Nous allons là prendre le train
Qui nous emmènera quelque - part
Sans fatigue j'en suis certain
Sans véhicule, sans bicyclette
A la fourche nous arrivons
Quelle gaieté voilà Huchette
Puis déjà vite nous repartons
Allons donc, si vous voulez bien
A la Concorde ou l'Opéra
Ou bien encore Chaussé d'Antin
Sans hésiter Porte des Lilas
Nous sommes hors de la capitale
Banlieue ligne extra -muraux
Nous retournons c'est primordial
Prendre le train en gare de Sceau
Voilà l'étranger qui nous guette
Dans Palestine voici Jourdain
C'est la foudre c'est la tempête
Dépêchons nous allons plus loin
Distrayons nous donc un peu
Atterrissons vite à Pigalle
Écoutez le beau Danube bleu
Et mangeons une soupe aux Halles
Préférez - vous que du musette
Arrêtons - nous donc à Belleville
Amusez - vous à Place des Fêtes
Place Lobeau, Hôtel de ville
Et pour terminer ce voyage
Profitons donc de ci, de là
Il y aura encore de la rigolade
Vraiment qu'à Porte des Lilas.
MARIAGE.
( écrit le mardi 10 avril 1951 )
A cette mairie y'a vingt cinq ans
Je me suis marié c'était le bon temps
Mes souvenirs me le rappellent
Les allées ombragées si belles
Où nous allions nous promener
Dans les bois tous les deux enlacés
Grand - Mère je le sais à présent
Quel souvenirs que ces vingt ans.
REVUE 1951.
( parodie sur l'air d'en revenant de la revue )
( 1er couplet )
Partons gaiement tous en famille
En randonnée ça c'est parfait
Avec mon fils, ma bru, ma fille
Voir la r'vue du 14 juillet
Voici préparé les victuailles
Quelques oeufs dur et du jambon
Des sardin's et puis la volaille
Des sandwiches et du saucisson
Mon fils tout rigolot, avait un' tête de veau
Ma bru tout en se trémoussant
Portait un rots - beef croustillant
Ma fille sans avoir l'air
Un p'tit paquet tout fier
Quand à moi je ne vous dis qu'ça
J'avais mes deux oeufs sur le plat
REFRAIN.
Qu'il faisait beau
Nous roulions à vélo
Et parmi les coteaux
Le coeur à l'aise
Écrit le vendredi 23 avril 1965.
Parodie sur l'air de ( vous permettez monsieur ( chanson de Salvatore Adamo ).
TENDRE VISITE.
1er COUPLET.
Qu'elle joie pour moi cette semaine
De me lever de si bon matin
Car mais oui c'est une bonne aubaine
D'aller voir mon cher petit frangin
Oui je suis bien contente, je vous jure
C'est pareil pour lui même, c'est parfait
Séparés comme te temps nous dure
Nous chantons tous les deux désormais.
REFRAIN.
Je t'aime bien ma soeur
Et moi aussi mon cher frère
C'est une amitié sincère
Qui rapproche nos deux coeurs
Oui nous nous promettons
Toujours de bien nous entendre
Et celui de nous comprendre
De ne jamais se reprendre.
2e COUPLET.
Arrivée ah oui que d'embrassades
Nous rions, nous chantons c'est certain
Je me verse un verre de limonade
Et l'on trinque joyeux avec entrain
AU REFRAIN.
3e COUPLET.
Nous avons de quoi nous distraire
Magnétophone ou bien un phono
Mais non, il n'y a pas de mystère
Après on s'amuse aux diaminos
Et pour terminer cette jolie fête
Du champagne qui nous ragaillardit
Et on chante, et on cause et l'on rit
Profitons la joie est toujours prête.
AU REFRAIN.
ÉCRIT LE MARDI 29 JANVIER 1980.
RETROUVAILLES. (dernier poème écrit par Charlotte )
C'est la dernière de mes poésies
Je la dédie c'est sincère
A ceux que j'aime, que je chéris
Aux Legrand mes amis très chers
Et au printemps c'est féerique
La joie nous attend c'est certain
O, aura plus de la musique
Mais des amis chaque matin
Ces quelques jours c'est agréable
D'être en de bonne compagnie
C'est des amis inestimables
On ne se lasse pas, je vous le dis
Mais depuis le départ au loin
A Clay Souilly, loin de chez - moi
On ne se voit plus c'est bien dommage
Car au fond de moi, j'en rage
Mais c'est ainsi, le temps fuira
Les jours s'effilent lentement
Les heures s'enfuient le temps s'en va
Gardons l'espoir de chaque instant
Voilà mes meilleurs baisers à tous
Et toute mon affection.
Charlotte est partit aux cieux en Février 1980.